Chloé Vanderstraeten
Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2021 et des Arts Décoratifs en Image Imprimée, Chloé Vanderstraeten cherche à créer des espaces-temps poétiques par le dessin, en dialogue avec des sources iconographiques issues du croquis d’architecture, de la notation chorégraphique, et d’une préhistoire du geste manuscrit.
Sa pratique pose la question de l’usage du corps : que se passe-t-il lorsque l’on utilise son organisme pour dormir, pour respirer, pour marcher ? Elle a participé à plusieurs expositions collectives, notamment au CAC Brétigny et à Mains d’Oeuvres à Saint-Ouen avec le collectif de commissaires Champs Magnétiques, et à Souffler de son souffle à la Fondation Vincent Van Gogh à Arles en 2022.S’inspirant notamment de la riche iconographie des traités médicaux du XIXe siècle, l’artiste Chloé Vanderstraeten souhaite explorer les imaginaires techno-scientifiques révolus de cette époque afin de questionner l’héritage esthétique et les croyances de la science contemporaine. L’enveloppe de peau qui semble constituer l'installation s'apparente à la mue fictive du dirigeable qui habitait autrefois les entrailles du Hangar Y. Cet épiderme, dévêtu de toute corporéité, apparaît comme le fantôme des machines modernes et la trace d’une époque passée. Support du dessin technique et médium des premiers prototypes de ballon à air chaud des frères Montgolfier, le papier – travaillé par le pavage et le patronage – est le matériau principal de son œuvre. Elle le considère aussi bien comme une surface d’inscription qu’une étendue à plier, découper, coudre ou encore manipuler. Il est ici appréhendé pour son potentiel sensible et tactile, en opposition à son usage de planification de la production industrielle au moment de la modernité.